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Consommation accrue de viande et le phosphore extrait de gisements

vendredi 1er février 2013, par Sabine Matraire

La consommation accrue de viande ces dernières décennies a entraîné une sur-utilisation de phosphore extrait de gisements. Comme il s’agit d’une ressource non renouvelable essentielle en agriculture, il faut développer des méthodes d’utilisation plus durables, avancent les auteurs d’une étude.


Voir en ligne : Association Végétarienne de France

Ce sont des chercheurs de l’Université McGill et de l’Université d’État de l’Arizona qui tirent l’alarme sur la diminution des stocks de phosphore qui, avec l’azote et le potassium, constitue un des apports essentiels à la fertilisation en agriculture. La situation est d’autant plus délicate que la majeure partie de cette ressource minière est concentrée dans seulement trois pays, le Maroc, qui a les plus importants gisements, les États-Unis, qui ont déjà exploité une grande partie des leurs, et la Chine, qui applique des règles protectionnistes sur les siens, explique l’auteure principale Geneviève Metson.

On se préoccupe surtout du phosphore pour son impact polluant sur les cours d’eau lorsqu’il est appliqué en trop. Ailleurs, le défi est d’en avoir suffisamment pour assurer la sécurité alimentaire. Lorsqu’il y a eu la crise alimentaire en 2007, le prix du phosphore avait grimpé de 500 % dans certains pays, dit-elle.
Les chercheurs ont établi que la surutilisation est allée de pair avec la hausse de la consommation de viande. De 1961 à 2007, cela a amené une augmentation de 38 % de « l’empreinte phosphore » par habitant, concluent-ils dans un article publié en ligne dans la revue scientifique Environmental Research Letters.
Une exploitation durable ne se fera pas seulement en mangeant moins de viande, dit Mme Metson. Il faut selon elle développer des façons de réutiliser le phosphore en recyclant les lisiers. « Bien qu’à l’heure actuelle, il arrive rarement que les résidus alimentaires et les matières de vidange soient réutilisés, ils peuvent néanmoins se révéler une précieuse ressource lorsque transformés en engrais ou compost en vue d’être utilisés dans les champs agricoles situés à proximité », notent les chercheurs.

source Association Végétarienne de France via le site Lapresse.ca


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